Quelques chiffres

Votre quartier, Parc de la Haye – Val d’Or – Pépinières, comporte 38 voies de circulation :

  • 23 au Parc de la Haye
  • 8 au Val d’Or
  • 7 aux Pépinières,

se répartissant ainsi :

  • 5 noms d’Avrillais ayant vécu ou séjourné sur la commune
  • 19 noms de personnalités ayant marqué leur temps
  • 11 noms ayant rapport à la nature ou à l’aspect du lieu

Son histoire

Ici, nous analyserons l’histoire du quartier via le prisme des illustres noms de ses rues.

A l’origine, le Bois de la Haye était le domaine de la nature sauvage – forêt, taillis – où nos amis du règne animal ont pu s’ébattre en toute liberté.
C’est l’allée des Garennes, l’allée des Châtaigniers, l’avenue de la Chesnaie, la rue de Roc Epine, l’allée des Rochers, l’allée de la Suisse angevine.

Des hommes ont séjourné en ces lieux, il y a bien longtemps. Il est permis de penser à ces groupes de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs. Pourquoi pas ?

Plus près de nous, des Celtes de la tribu des Andes ont bucheronné et cultivé cette terre que nous habitons aujourd’hui. Puis des Gallo-Romains leur succèdent sous la Pax Romana.
C’est le boulevard Dumnacus.

Au Haut Moyen Age, notre preux et légendaire chevalier Roland défend l’Anjou contre les Bretons et les Aquitains en tenant la marche de Bretagne. Il mourra en héros à Roncevaux avec l’arrière garde de l’armée de Charlemagne et cette défaite va engendrer une légende et une chanson de geste.
C’est le boulevard Roland de Roncevaux.

La tourmente de l’an mil est passée. En 1129, le bourg et la paroisse Saint Gilles sont créés grâce à l’abbesse de Sainte Marie de la Charité d’Angers (plus tard, le Ronceray) qui accorde ainsi une faveur au comte Geoffroy V de la première dynastie des comtes d’Anjou, dite Ingelgériens.
C’est le boulevard Geoffroy Martel, le boulevard Hildegarde, qui rendent hommage aux ascendants de Geoffroy V, alors qu’une rue Foulque Nerra a existé il y a quelques années, mais a été débaptisée et renommée avenue Emile Savigner.

Quelques décennies plus tard, grâce à de nobles chevaliers, s’établit vers 1180, le Prieuré de la Haye à la limite des bois du comte d’Anjou et de la forêt des Echats. Le bois s’appelle alors la Haye du Roy, qui deviendra plus tard la Haye aux Bonshommes, par reconnaissance des bontés distribuées par les moines grandmontains qui y étaient installés.
C’est l’avenue Grégoire XI, l’avenue de la Haye aux Bonshommes, l’avenue Grandmont, l’allée Saint Dominique.

Au 13ème siècle, fin des Croisades et avènement d’un très grand roi, Louis IX. Les princes apanagés gouvernent l’Anjou, le dernier d’entre eux particulièrement connu des Angevins est le bon roi René, dont la seconde épouse n’a pas été oubliée.
C’est la rue Saint Louis, l’avenue Jeanne de Laval.

Puis viendra la Pléiade et dans ce groupe, avec Ronsard, il y a notre poète de la douceur angevine.
C’est l’avenue Joachim du Bellay.

Pour le 17ème et 18ème siècle, nos édiles ont pensé à un ministre du culte et à un bienfaiteur de la paroisse d’Avrillé.
C’est la rue Pierre Alaneau, l’allée Jacques Mouchet.

La Révolution française, bien que des hommes nouveaux tentent d’améliorer la vie des citoyens, est entachée néanmoins d’un cortège de guerre civile et de malheurs.
C’est le chemin du Champ des Martyrs, l’allée Marie-Anne Voillot, l’allée Odile Beaugard.

Le 19ème siècle n’a pas été oublié. Un maire d’Avrillé, également conseiller général, député, bienfaiteur de la paroisse est honoré.
C’est l’avenue Victorin de La Revellière.

Avec le 20ème siècle commence l’urbanisation du parc. Vers 1907, le Commandant Mesnard vend ses biens de Fontaine-Guérin et achète le Bois de la Haye. En 1913, il entreprend la construction d’une grande demeure dans ce bois, sur l’emplacement d’un ancien relais de chasse. Interrompue par la guerre, la construction ne sera terminée que beaucoup plus tard et jamais occupée par le commandant, mais par un nouveau propriétaire qui en fera une clinique (la clinique Saint Didier). En 1929, la veuve et les héritiers du commandant, décédé en 1923, vendent les terrains du Bois de la Haye, pour que soit réalisé un lotissement de plus de 10 000 m2. Le cahier des charges précisait que les propriétaires vendeurs disposeraient du droit de dénommer les rues ouvertes sur ledit terrain.
C’est l’avenue du Commandant Mesnard.

Cette avenue est l’artère principale du Parc de la Haye. En 1930, elle ne comporte que deux immeubles dont une maison Art déco, et en 1939, une vingtaine. La voirie se résume en chemins de terre, semés d’ornières, et la Chesnaie proche est toujours une ferme en activité.

Durant la guerre 39-45, l’ex-propriété du Commandant Mesnard va connaître une autre affectation. Elle sera une annexe du château de Pignerolle, à Saint-Barthélémy-d’Anjou, où les Allemands ont installé un centre de transmission de la Kriegsmarine, à destination des U.Boots de l’Amiral Doenitz. Des antennes radio couronneront la toiture. Des baraquements en bois sont édifiés à l’emplacement de l’actuelle résidence du Lac, afin de loger un important contingent d’auxiliaires féminines allemandes. Après la guerre, ces baraquements abriteront 29 familles, soit 132 personnes, pour la plupart sinistrées du bombardement allié du 17 juin 1944.

En 1944, des hommes sont réquisitionnés par les Allemands pour creuser des fossés anti-chars dans le parc. A la Libération, en août 1944, la 3° armée du général Patton, après la percée d’Avranches, traverse Avrillé lors de l’avancée vers Angers. Elle se heurte aux Allemands à hauteur des Préaux, près du Prieuré et dans le secteur des Pépinières, au niveau des fossés anti-chars. Au cours de combats intenses sont à déplorer cinq victimes civiles avrillaises. Ce terrible conflit n’a pas été oublié et l’un de ses chefs militaires a été retenu.
C’est la place du Maréchal Juin.

Un événement tragique se produit le 6 décembre 1944. Des soldats français, au cours de l’arrachage de pommes de terre plantées par les Allemands, à proximité de la ferme des Préaux, trouvent également des mines anti-chars. Lors d’une pause, l’un d’eux, en voulant montrer à ses camarades la manière de désamorcer une mine, la fait exploser, ce qui provoque la mort de huit personnes et en blesse dix autres. Un calvaire de commémoration est érigé sur le bord de la route de la Meignanne à proximité du lieu du drame.

Dès 1954, la ville d’Avrillé commence l’étude du lotissement du Parc de la Haye et demande au lotisseur de lui céder le terrain, son aménagement ayant été déclaré défectueux. En août 1955, la ville acquiert 38.000 m2 dans le parc et les remet à divers aménageurs. Une association syndicale est créée. Des constructions Castors s’élèvent à proximité de la clinique Saint Didier. En 1955 également, les propriétaires de terrains désirant récupérer leurs biens, les baraquements sont rendus aux Domaines et démantelés. Avec eux disparait le comité des fêtes, qui animait le quartier avec son cinéma, son école, etc. Les modestes habitations d’origine laissent la place à un ensemble résidentiel. C’est une transformation sociologique qui va s’opérer, car tout un quartier va voir le jour. Au fil des années, s’installeront : pépinières, cafés, atelier de bijouterie, paysagiste, club hippique, entreprise de bâtiment, etc.
Un maire d’Avrillé s’est particulièrement impliqué dans tout ce changement, peut-être favorisé par l’arrivée des Trente Glorieuses.
C’est l’avenue Emile Savigner.

La jeunesse n’a pas été oubliée. En 1955, l’école privée du Champ des Martyrs, puis en 1965, l’école publique Pierre et Marie Curie sont créées.

En 1968, l’ensemble résidentiel du Val d’Or voit le jour, suivi en 1974, du lotissement des Pépinières.

Aujourd’hui, ce sont de nombreuses maisons individuelles (sans grande unité architecturale), dans un havre de paix, au milieu d’un parc arboré à travers des voies plaisantes et bien équipées.

Aussi, n’était-il pas souhaitable d’associer dans cet Eden bucolique l’art et la poésie ?
C’est l’allée Jean-Baptiste Clément, l’allée Jacques Prévert, l’avenue Jean Lurçat.

L’ancienne ferme restaurée, la Chesnaie, est l’annexe de la M.J.C. après en avoir été le siège principal entre 1971 et 1982, date à laquelle de nouveaux locaux lui furent attribués dans le centre Brassens.

Ainsi, sont nés dans l’antique forêt des Echats, qui jadis cernait le bourg d’Avrillé, les quartiers du Parc de la Haye, du Val d’Or et des Pépinières. A l’écart du centre-ville, ces quartiers paisibles sont restés très proches de la nature. L’extension du parc Brassens, en cours de réalisation, les reliera désormais aux autres quartiers de la ville.

Partager cette page sur :