Quelques chiffres

Le Bois du Roy c’est 57 voies de circulation.

En voici la répartition thématique :

  • 1 nom d’artiste
  • 24 noms ayant rapport à la nature ou à l’aspect du lieu
  • 2 noms de scientifiques
  • 5 noms ayant rapport avec l’Histoire
  • 2 noms d’aviateurs
  • 1 nom d’écrivain
  • 10 noms de personnalités ayant marqué leur temps
  • 8 noms d’Avrillais ayant vécu ou séjourné sur la commune

 

Histoire

Il y a des siècles, le Bois du Roy était un terrain recouvert de forêts et de clairières.
Par curiosité, lisons ce que disait, fin 19ème siècle, Célestin Port dans son dictionnaire historique, sur le Bois du Roy d’Avrillé :

« Le bois d’Avrillé, autrefois domaine du comte, puis du roi, fut aliéné à titre d’inféodation perpétuelle, par Louis XI, au profit de son serviteur Jean Bourré. Il avait pourtant fait retour et fut vendu de nouveau, le 12 août 1586, par le roi à Pierre de Clermont, sieur de la Gaultraie, receveur des deniers communs à Angers, acquéreur pour Guy Trouillet, receveur ordinaire d’Anjou. En 1660, ce qu’il en restait sous le nom de Bois du Roi, comprenait  80 à 100 journaux* de terre, partie en futaie et taillis, dont le taillis seul était exploité. Il appartenait au Domaine, qui l’avait engagé depuis longtemps. (au seigneur de la Perrière) »

* Un journal était une mesure de superficie correspondant à la quantité de terrain qu’un homme pouvait labourer en un jour.

Petit à petit, les exploitations agricoles se sont créées, puis développées avant que l’urbanisation envahisse leurs terres. Heureusement, les noms des lieux dits sont restés. Témoins du passé, certains ont été transmis à nos rues et chemins.
C’est l’avenue de la Grande Grée, l’avenue de la Grande Pièce, l’avenue de la Grande Planche, le chemin de la Beurrière, l’allée du Cloteau.

Lors de fouilles au 19ème siècle, il y a été trouvé divers objets dont une hache-marteau en diorite de conception danubienne, et d’autres plus récentes d’origine celtique.
Des traces d’exploitation de minerai de fer ont été relevées entre le centre commercial du Bois du Roy et la piscine, ainsi que vers le terrain militaire. Cette zone faisait partie de la forêt comtale, nommée forêt des Echats, traversée par une grande voie romaine allant vers Condate (Rennes).
La révolution de 1789 et les guerres de Vendée ont marqué la commune d’Avrillé. Des exécutions massives y ont eu lieu, plus de 2000 personnes, sur un terrain aujourd’hui appelé Champ des Martyrs. Des voies rappellent cette période.
C’est le chemin du Champ des Martyrs, l’avenue Camille Desmoulins.

Au 19ème siècle, arrive l’exploitation de l’ardoise et l’un des principaux sites n’a pas été oublié, malgré les drames nombreux qui se sont produits.
C’est l’avenue de la Renaissance.

Au 20ème siècle, un premier projet de lotissement entre la route nationale et l’actuelle avenue de la Boissière est signé le 22 mars 1925, sous condition du bon entretien des voies d’accès. Les lots étaient vendu 2,50 francs le mètre carré. Les premiers pionniers étaient des travailleurs aux maigres revenus ; ils ont déboisé, défriché et construit leur modeste maison. L’électricité y est arrivée en 1931 et l’eau courante dans les années 1950.

En 1924, Guichard et Langlais ont écrit la chanson du Bois du Roy pour glorifier le quartier. En voici le refrain :

« Au bois du Roi, plus près de la nature,
Sauvant ta femme et logeant tes petits,
Tu seras roi dans ton clos de verdure,
Ne reste pas esclave en un taudis !
Fier ouvrier, Bois du Roi te convie
Dans un air pur, dans la clarté,
Il veut t’offrir la lumière et la vie
Que te refuse la cité. »

 

Pendant la seconde guerre mondiale, la proximité de l’aérodrome a été un sujet d’inquiétude et de malheur pour les Avrillais ; ils subirent plusieurs bombardements, dont celui du 17 juin 1944. Le Bois du Roy est touché, plusieurs maisons sont détruites et 22 morts sont dénombrés.
Deux voies rappellent le passé aérien d’Avrillé : C’est l’avenue Georges Guynemer, la rue Jean Maridor.

 

Visite du quartier

Partons du centre commercial du Bois du Roy. Descendons l’avenue de la Boissière et passons devant les artères rappelant des dates et des personnages qui ont marqué l’histoire :
C’est l’avenue du maréchal Leclerc, l’avenue du 18 juin 1940, l’avenue du maréchal Lyautey, l’avenue du président Coty, la rue Léo Lagrange, l’avenue du président Kennedy.                                                        

Du rond-point, le chemin du Champ des Martyrs mène à l’artère principale d’Avrillé, ancienne route nationale qu’emprunte aujourd’hui le tramway.
C’est l’avenue Pierre Mendès France.

En poursuivant vers le centre-ville, nous tournons à gauche avant la Poste. La rue suivante nous rappelle le créateur de la Croix-Rouge internationale.
C’est la rue et le rond-point Henri Dunant.

Nous sommes à un rond-point qui évoque l’une des grandes figures de la France du 20ème siècle.
C’est l’avenue et le rond-point du général Charles de Gaulle.                                  

Nous arrivons alors dans une grande avenue qui célèbre le successeur du Général à la Présidence de la République.
C’est l’avenue Georges Pompidou.

Nous y découvrons la Maison des Sports dans le stade Auguste Delaune, le collège Clément Janequin, l’Espace Lino Ventura, puis le Centre culturel Georges Brassens entouré par le parc éponyme, autre poumon vert d’Avrillé.

Grâce à la diversité de ses équipements, culturels, sportifs, éducatifs et commerciaux, le quartier du Bois du Roy est une petite ville dans la ville. Certaines de ses rues possèdent encore des recoins où s’évanouit le bruit, laissant place à un calme que l’on trouve rarement dans nos petites cités.

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